Définition

Qu’est-ce qu’un dinosaure ?

Les dinosaures sont un groupe de reptiles apparu il y a 230 à 240 millions d’années au Trias, durant le Mésozoïque. Ces animaux se sont beaucoup diversifiés et peuplaient la Terre en très grand nombre : ils étaient bipèdes ou quadrupèdes, mesuraient de quelques dizaines de centimètres à plusieurs dizaines de mètres, certains étaient dotés de plumes, de cornes ou de gigantesques griffes. Ils disparurent presque entièrement à la fin du Crétacé il y a 66 millions d’années.

Une famille très diversifiée

Les dinosaures ont dominé la Terre durant des millions d’années. Ils ont évolué avec beaucoup de diversité, devenant des prédateurs, des herbivores ou des charognards. Les conditions sur Terre étaient telles que des dinosaures de toutes tailles se sont développées, du nanisme au gigantisme ! Les sauropodes, tels que Brachiosaurus ou le Diplodocus, se sont entre autres démarqués par leur grand cou.

Quelles sont les familles de dinosaures ?

Au sein des dinosaures, il existe de nombreuses lignées et des groupes différents, répartis en deux grandes familles.

Une histoire de bassins

Pour différencier les deux grandes familles de dinosaures, les scientifiques se fondent essentiellement sur la forme de leur bassin, et plus précisément sur l’orientation d’un des os qui le compose, le pubis. Et cette orientation différente donne même leur nom à ces deux familles : les ornithischiens – ou "dinosaures à bassin d’oiseau" – ont le pubis orienté vers l’arrière comme chez les oiseaux actuels, tandis que les saurischiens – ou "dinosaures à bassin de reptile" – ont un pubis orienté vers l’avant à la façon des crocodiles et lézards d’aujourd’hui.

Triceratops (Triceratops horridus)

© MNHN - A. Iatzoura

Les ornithischiens

Au sein de ce groupe, on ne retrouve que des herbivores. On compte parmi eux :

  • Les ornithopodes, dont le nom signifie "pieds d’oiseau". Ils avaient une queue rigide et un bec corné qu’on appelle parfois "bec de canard". Ces dinosaures pouvaient avoir des dents en batterie leur permettant de broyer les feuilles dont ils se nourrissaient. Les plus grands étaient principalement quadrupèdes mais tout de même capables de se dresser sur leurs pattes arrière à la façon des bipèdes. Iguanodon, d’environ 10 mètres de long, est l’un des plus célèbres ornithopodes et aussi l’un des premiers dinosaures à avoir été décrit.
  • Les marginocéphales, dont le nom peut se traduire par "tête ornée", regroupent de nombreux dinosaures aux crânes très caractéristiques : les cératopsiens avec leurs grandes cornes et collerettes ou encore les pachycéphalosaures avec leur crâne très épais et armé de pointes plus ou moins émoussées. Triceratops est l’un des plus célèbres cératopsiens avec sa tête à trois cornes qui lui donne son nom et ses 9 mètres de long.
  • Les thyréophores, dont le nom indique qu’ils "portent un bouclier", étaient des quadrupèdes d’un à dix mètres de long au dos cuirassé ou protégé de larges plaques appelées ostéodermes. C’est parmi eux que l’on retrouve les célèbres Stegosaurus, Ankylosaurus et bien d’autres.
Tyrannosaurus rex

Tyrannosaurus rex

© Marten van Dijl - Naturalis

Les saurischiens

Les saurischiens regroupent à la fois des herbivores et des carnivores. C’est notamment parmi ces formes carnivores que l’on va retrouver l’origine des oiseaux actuels.

  • Les théropodes étaient tous exclusivement bipèdes et carnivores. On trouve parmi eux de très célèbres dinosaures tels que Tyrannosaurus rex, Allosaurus, et … nos oiseaux actuels, qui trouvent plus précisément leur origine auprès de groupes également très connus comme Velociraptor.
  • Les sauropodomorphes englobent des dinosaures exclusivement herbivores et qui comptent dans leurs rangs les plus grands organismes ayant foulé la terre ferme avec une taille pouvant aller jusqu’à une quarantaine de mètres de long. Diplodocus et Brachiosaurus sont parmi les plus connus d’entre eux.

Au sein de ces groupes, la classification des dinosaures évolue beaucoup : c’est tout le travail de la recherche en paléontologie qui, pour ce qui est des dinosaures, s’écrit depuis maintenant plus de 200 ans, depuis les toutes premières descriptions de Megalosaurus et Iguanodon.

Spécificités des dinosaures

Les dinosaures sont les seuls reptiles à avoir une position dite "érigée", c’est-à-dire avec des membres réunis sous le corps et non situés latéralement comme chez les reptiles actuels tels que les crocodiles ou lézards. D’autres caractères squelettiques existent pour les différencier du reste des reptiles, mais ils sont bien moins évidents. La furcula en revanche, un os de la ceinture pectorale, est facilement identifiable.

La fusion des clavicules

Chez les oiseaux, la furcula ou "fourchette" – qu’on appelle habituellement "l’os des vœux" ou "os du bonheur" et que l’on se partage quand on coupe un poulet – est le résultat de la fusion des clavicules. Or si l’on a pensé pendant longtemps qu’il s’agissait d’une caractéristique propre aux oiseaux uniquement, on connait aujourd’hui cet os particulier chez certains dinosaures, plus particulièrement les théropodes. Les oiseaux auraient donc simplement hérité de cette caractéristique déjà présente au Mésozoïque chez certains de leurs plus proches cousins au sein des dinosaures, ce qui prouve bien leur lien de parenté.

La fin des dinosaures

La domination des reptiles géants pris fin avec une grande extinction à la fin du Crétacé, causée par l’accumulation de phénomènes dévastateurs pour la biodiversité : la chute d’une météorite de 15 kilomètres de diamètre sur Terre1, un volcanisme important, une baisse du niveau des mers. Suite à ces évènements, les conditions de vie ont changé : pluies acides, feux, changements climatiques, etc. Les dinosaures sont alors victimes de leur succès passé, se montrant incapables de s’adapter aussi rapidement à ce nouveau milieu apparu si rapidement. Ils disparaissent alors tandis que les lézards, serpents, tortues et crocodiles survivent. Parmi les autres survivants à cette catastrophe, les mammifères vont sortir gagnants en profitant de la disparition des dinosaures pour coloniser les niches écologiques laissées vacantes et à leur tour se diversifier énormément jusqu’à atteindre leur succès actuel.

Il n’est toutefois pas tout à fait juste de dire que les dinosaures ont disparu ! En effet, seuls ceux inaptes au vols – les dinosaures non-aviens – disparaissent alors. Mais les dinosaures aviens eux, que l’on appelle plus simplement les oiseaux, sont toujours parmi nous ! En tant que rescapés de cette crise de la fin du Crétacé, nos oiseaux modernes sont donc bien la preuve que seule une partie des dinosaures a disparu à cette époque.

  • 1Cet astéroïde est celui tombé dans la péninsule du Yucatán au Mexique. Il a formé le cratère de Chicxulub il y a environ 66 millions d'années. Il mesure presque 180 km de diamètre, ce qui laisse imaginer la violence de l'impact.

Qu’est-ce que la crise K/T ?

Cette abréviation correspond à l’extinction ayant eu lieu entre le Crétacé (K) et le Paléogène, que l’on appelait autrefois Tertiaire (T). Cet événement survenu il y a 66 millions d’années marque un basculement dans la diversité des faunes terrestres, avec un passage de relai entre les dinosaures non aviens et les mammifères en tant que groupe de grands vertébrés dominants. 

Cette crise K/T est la 5e crise majeure de l’histoire de la vie. Parmi les quatre autres, celle survenue il y a 250 millions d’années entre le Permien et le Trias fut d’ailleurs sûrement, elle aussi, le point de départ du succès des dinosaures durant le Mésozoïque. Leurs ancêtres ayant en effet réussi à survivre à cette extinction de masse qui fut pourtant la plus importante de toute l’histoire du Vivant, c’est à la suite de cette crise que les dinosaures sont apparus puis ont pu se diversifier jusqu’à dominer les faunes terrestres, avant d’être aux mêmes victimes d’une extinction majeure. 

Découverte des dinosaures

Iguanodon bernissartensis

Iguanodon bernissartensis

© MNHN - B. Faye

Si la première illustration d’un fossile de dinosaure remonte à 1677 en Angleterre, cette pièce fut alors interprétée comme le reste d’un des géants mentionnés par la Bible. Il faut ensuite attendre les années 1820 pour voir les premières découvertes et descriptions de "grands lézards fossiles", toujours en Angleterre, avec Megalosaurus par William Buckland et Iguanodon par Gideon Mantell.

Mais ce n’est qu’en 1842 que le zoologiste et paléontologue anglais Richard Owen invente le mot "dinosaure" – du grec ancien δεινός (deinόs) "terrible" ou "terriblement grand" et σαῦρος (saûros) qui signifie "lézard" – pour rassembler ces découvertes de grands reptiles fossiles qui attisaient la curiosité des scientifiques. Bien que les restes connus à l’époque n’appartiennent alors qu’à trois groupes (Megalosaurus, Iguanodon, Hylaeosaurus), cela n’empêche pas le scientifique d’y voir des caractères communs comme les membres érigés et ainsi de justifier leur nouvelle dénomination de "lézards géants".

De grands dinosaures très célèbres

Il semble que les groupes d’animaux s'éteignent deux fois : une fois quand ils meurent, et une seconde quand ils sont oubliés par la mémoire collective. Certaines populations ne se souviennent pas d’animaux qui vivaient là il y a 100 ans, mais heureusement, ce ne sera pas le cas pour les dinosaures ! À leur découverte, les dinosaures provoquent l’émerveillement du public. Il faut dire qu’à cette époque, des mythes liés aux dragons circulaient largement et que dans l’imaginaire commun se rencontraient voire se mélangeaient légende et réalité.

À l’écran

Après un relatif oubli, le XXe siècle marque un regain d’intérêt fort pour les dinosaures, ainsi que l’arrivée de ces grands animaux dans la pop-culture. Certains ont grandi avec Denver le dernier dinosaure, tandis que le Velociraptor devint extrêmement célèbre grâce à Jurassic Park, réalisé par Steven Spielberg en 1993. Pour les plus jeunes, l’Âge de Glace 3 : Le Temps des dinosaures propose une version animée de ces gigantesques reptiles.

Et dans les mythes ?

Cela ferait longtemps que les dinosaures inspirent les mythes humains. Par exemple, le Protoceratops possède les mêmes attributs anatomiques que le griffon, animal légendaire en Eurasie. Une chercheuse américaine, Adrienne Mayor, a ainsi émis l’hypothèse que des fossiles de Protoceratops auraient influencé la description physique de l’animal légendaire : l’un et l’autre possèdent en effet un bec, des os crâniens qui font penser à des oreilles, de larges épaules qui font penser à des ailes, etc. L’influence des dinosaures serait donc bien plus ancienne qu’il n’y paraît !

Des dinosaures … à plumes ?

A l’instar de ce que l’on voit dans les films ou documentaire récents comme les Jurassic World ou Planète préhistorique et même si cela peut parfois paraître incongru, les scientifiques considèrent aujourd’hui que les dinosaures à plumes étaient nombreux !

Si les plus anciennes plumes avérées chez les dinosaures remontent au Crétacé inférieur il y a entre 120 et 130 millions d’années, il est en réalité difficile de dater précisément leur apparition qui pourrait remonter au Trias selon certains chercheurs. Pour autant ces premières plumes devaient être très différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui, se rapprochant plus d’un simple duvet permettant probablement de réguler la température corporelle. Par la suite, ce duvet aurait évolué en plumes pouvant même être colorées, pour un enjeu social ou sexuel, comme chez les oiseaux actuels où elles servent notamment pour les parades nuptiales.

Découverte des plumes chez les dinosaures

C’est en 1996 qu’on découvre pour la première fois des dinosaures à plumes. Cela a clôt un débat de 150 ans qui cherchait à déterminer la relation exacte unissant ou non les oiseaux actuels aux dinosaures : Apparue chez eux, la plume serait donc un caractère propre aux dinosaures faisant ainsi de nos oiseaux actuels leurs derniers représentants modernes.

On connaît aujourd’hui une vingtaine de genres de dinosaures (majoritairement des théropodes) ayant eu des plumes de façon avérée : on a pu retrouver sur ces fossiles des empreintes ressemblant à des plumes, alors même que leur squelette prouvait bien qu’ils n’étaient pas des oiseaux. De façon plus indirecte, d’autres genres de dinosaures comme Velociraptor révèlent des marques sur leurs os des avant-bras semblables aux attaches de plumes des oiseaux actuels.

La rareté des fossiles

Il est important de rappeler que s’il existe encore beaucoup de zones d’ombre aujourd’hui vis-à-vis des dinosaures, c’est notamment parce que la fossilisation est un phénomène nécessitant des conditions physico-chimiques extrêmement particulières et donc rares. Un enfouissement rapide du corps de l’animal pour le protéger tout à la fois des charognards et des intempéries est un impératif. C’est pourquoi les organismes emportés par un courant sont souvent mieux conservés : en se déposant au fond de l’eau, ils sont plus à même d’être rapidement recouverts par les sédiments. Les fossiles quels qu’ils soient – c’est-à-dire de dinosaures mais pas seulement – doivent donc être pris pour ce qu’ils sont : un simple aperçu de la biodiversité passée dont il est difficile d’extrapoler de trop grandes généralités.

Trouve-t-on encore des dinosaures ?

Depuis le début des années 2000, environ 45 nouvelles espèces de dinosaures sont décrites chaque année, avec une très grande variété de morphologie, taille et qualité de préservation : certains peuvent être décrits à partir de squelettes quasiment complets là où d’autres ne sont conservés qu’au travers de quelques rares éléments désarticulés. Sur le millier d’espèces de dinosaures ayant été décrites, on estime ainsi que 700 seulement seraient "valides", c’est-à-dire réelles : les autres seraient le résultat d’une mauvaise interprétation ou de doublons à cause précisément d’un matériel trop incomplet. C’est aussi pour cela que toutes les découvertes ne se font pas sur le terrain mais parfois aussi dans les musées, tout simplement en réinterprétant du matériel ancien à la faveur de nouvelles méthodes d’investigations !

Article rédigé en octobre 2023. Remerciements à Florent Goussard, ingénieur en imagerie 3D appliquée aux sciences naturelles, pour sa relecture et sa contribution.

Le Crétacé dans l'histoire de la vie

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Hadéen

Hadéen

Il y a 4,6 milliards d’années, la Terre achève sa formation. Débute alors la première ère géologique : l'Hadéen. Le noyau de notre planète se forme et la lune apparait, probablement à la suite d'un impact entre la Terre et une proto-planète nommée Théia.

La croûte terrestre commence sa formation, et la température à la surface de la planète baisse progressivement. Il y a 4 milliards d’années, à la fin de l'Hadéen, les conditions nécessaires à l'émergence de la vie sur Terre seront réunies.

Notre dossier sur l'Hadéen
Archéen

Archéen

Il y a 4 à 2,5 milliards d'années, la croûte terrestre continue de se former sous l’action d'un volcanisme intense. Plus tard, dans les océans très chauds, les premières bactéries et algues apparaissent. Leur photosynthèse produit alors du dioxygène, déchet toxique auquel le reste du vivant s'adaptera par la suite.

Certaines colonies de cyanobactéries sont organisées en tapis microbiens qui forment de grandes structure minérales appelées stromatolites. Ces structures sont les plus anciennes traces de vie connues.

Sur la frise : un stromatolite et une colonie d'algues, productrices d'oxygène.

Notre dossier sur l'Archéen
Protérozoïque

Protérozoïque

Au protérozoïque, du grec signifiant « avant l'animal », l'atmosphère se charge de l'oxygène produit dans les océans. A la suite d'un brusque refroidissement, les algues se diversifient sur les fonds marins et les animaux pluricellulaires apparaissent, tels que les méduses et des petits animaux munis de coquilles.

Sur la frise : un Dickinsonia (animal à corps mou) un Cloudinidae (animal à coquille) et une méduse.

Paléozoïque

L'ère Paléozoïque

Au paléozoïque, de nombreuses groupes d'espèces animales et végétales apparaissent et conquièrent tous les milieux. L’apparition d’animaux pourvus de squelettes minéralisés internes ou externes a facilité leur fossilisation et donc la préservation de spécimens jusqu’à nos jours.

Nos dossiers sur l'ère Paléozoïque
Cambrien

Cambrien

Au Cambrien, la formidable diversification de la vie démarrée au Protérozoïque se poursuit et s’accélère avec le développement de structures minéralisées, telles que les squelettes externes des arthropodes. Les fonds marins se peuplent d’animaux aux formes souvent très différentes des faunes actuelles. De nombreux groupes d’arthropodes, de vers, d’éponges ou de mollusques apparaissent.

Sur la frise : un Anomalocaris (arthropode) un trilobite (arthropode) et un Pirania (éponge tubulaire).

Notre dossier sur le Cambrien
Ordovicien
Extinction
Ordovicien-Silurien

Ordovicien

À l'Ordovicien, la vie animale se propage hors des fonds marins et gagne la colonne d'eau. Des vertébrés et des céphalopodes nagent en eaux libres alors que les brachiopodes et trilobites sont très fréquents sur les fonds marins. Les premières plantes terrestres colonisent les milieux humides continentaux. A la fin de l'Ordovicien, un refroidissement du climat entraîne la première des cinq grandes crises de la biodiversité.

Sur la frise : un Sacabambaspis (vertébré), un orthocône (céphalopode) et un brachiopode.

Extinction
Ordovicien-Silurien

La Terre connaît une première grande crise à la fin de l’Ordovicien, alors que la vie est exclusivement marine. Cette crise serait due à un intense épisode de glaciation et aurait provoqué la disparition de 60 à 70% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Silurien

Silurien

Au Silurien, les arthropodes et les vertébrés poursuivent leur diversification dans les océans. Dans les milieux humides continentaux, les plantes terrestres continuent de se diversifier avec l'apparition des plantes vasculaires (qui possèdent des tiges et de la sève). Elles sont accompagnées de certains arthropodes tels que les myriapodes et les arachnides.

Sur la frise : un euryptéride (ou scorpion de mer), un mille-pattes et l'une des premières plantes vasculaires, Cooksonia.

Dévonien
Extinction
du Dévonien

Dévonien

Au Dévonien, les vertébrés marins sont très diversifiés, en particulier par la présence de nombreux « poissons » cuirassés appelés placodermes. Les tétrapodes apparaissent, ce sont les premiers vertébrés munis de pattes et de doigts mais ils sont encore inféodés aux milieux aquatiques. La végétation du début du Dévonien ne mesure que quelques dizaines de centimètres de haut : elle fait peu à peu place à des forêts d'Archeopteris mesurant jusque 30 mètres.

Sur la frise : un placoderme (prédateur marin), un Calamophyton (arbre) et un Ichtyostega (tétrapode).

Extinction
du Dévonien

D’importantes variations climatiques et la chute de l’oxygénation des mers entraînent, à la fin du Dévonien, une crise qui provoque l'extinction du Dévonien et la disparition de 75% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Carbonifère

Carbonifère

Au Carbonifère, de riches écosystèmes forestiers se développent dans les zones humides. Les arbres et insectes volants se diversifient et se spécialisent, alors que débute l'essor des tétrapodes sur le milieu terrestre. C'est à cette période que, de la collision entre deux grands continents, nait le supercontinent de la Pangée.

Sur la frise : un paléodictyoptère (insecte volant), une fougère arborescente et un Hylonomus (reptile).

Notre dossier sur le Carbonifère
Permien
Extinction
Permien-Trias

Permien

À partir du Permien, à la suite suite d'une aridification du climat, la flore change considérablement. Les plantes à graines deviennent dominantes. Les nouvelles chaînes de montagnes subissent une forte érosion. Les amniotes (vertébrés à quatre pattes pondant des œufs) se diversifient sur la terre ferme. Dans les océans, le sommet de la chaîne alimentaire est dominé par des groupes proches des requins actuels.

Sur la frise : un dimétrodon (amniote), un rameau du conifère Walchia et un hélicoprion (proche des requins)

Extinction
Permien-Trias

A la fin du Permien a lieu la crise du Permien-Trias. C'est la plus grande qu’ait jamais connue la Terre. Elle provoque la disparition de plus de 90% des espèces, terrestres comme marines. Cette crise sans précédent aurait été essentiellement causée par deux épisodes volcaniques majeurs.

Les cinq grandes crises du vivant

Mésozoïque

L'ère Mésozoïque

Cette période de grande diversification de la biodiversité, comprise entre deux extinctions massives, dure près de 186 millions d’années. Elle se caractérise par l’émergence et la domination des dinosaures, des reptiles volants et des reptiles marins, ainsi que par l'apparition des mammifères et des plantes à fleurs.

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Trias
Extinction
Trias-Jurassique

Trias

Au Trias a lieu une forte diversification des reptiles : crocodiles, tortues ou encore dinosaures apparaissent sur le supercontinent de la Pangée, accompagnés des premiers mammifères. Des reptiles retournent à la vie marine. Les ptérosaures sont les nouveaux grands prédateurs volants. Les groupes dominants d’insectes sont les coléoptères, les diptères et les hyménoptères. Les conifères deviennent les arbres les plus abondants.

Sur la frise : un Morganucodon (mammifère), un ichthyosaure (reptile marin) et un ptérosaure (reptile volant).

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Extinction
Trias-Jurassique

La crise du Trias-Jurassique s'étend sur près de 17 millions d'années, un record en comparaison aux autres crises qui s’étendent sur des périodes durant de 1 à 2 millions d’années. 

Probablement induite par un intense épisode volcanique en plein cœur d'une Pangée fractionnée, cette crise conduit à la disparition de 70 à 80 % des espèces, alors que commence l'ouverture de l'océan Atlantique.

Les cinq grandes crises du vivant
Jurassique

Jurassique

Au Jurassique, la Pangée n'existe plus, morcelée par les océans Atlantique et Téthys où règnent les reptiles marins. Les dinosaures se diversifient, avec le développement du gigantisme mais aussi l'apparition des premiers oiseaux. Les insectes connaissent également une forte diversification. Côté forêts, les plantes à graines prospèrent mais les fougères restent très présentes dans certains milieux.

Sur la frise : un archéoptéryx (proche des futurs oiseaux), un crabe et un sauropode.

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Crétacé

Extinction
Crétacé-Paléogène

Crétacé

C'est au Crétacé qu'ont vécu de célèbres dinosaures comme le tyrannosaure ou le tricératops. Les ammonites et reptiles marins sont fréquents dans les océans tandis que les espèces d'oiseaux se diversifient. Les plantes à fleurs connaissent un très fort succès évolutif, événement majeur de la formation des écosystèmes à venir. Elles sont accompagnées de nombreux pollinisateurs.

Sur la frise : une ammonite, une abeille sur une fleur, un tyrannosaure.

Notre dossier sur le Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

La dernière grande crise du Crétacé-Paléogène est sans doute la plus connue, car elle correspond à l’extinction d’un des groupes d’animaux fossiles les plus célèbres, les dinosaures (à l'exception des oiseaux). Elle concorde avec un épisode volcanique majeur au Dekkan (Inde), auquel s’ajoute la chute d’un astéroïde dans la péninsule du Yucatan (Mexique). Ces deux événements ont impacté toute la planète.

Les cinq grandes crises du vivant
Cénozoïque

L'ère Cénozoïque

Débutant il y a 66 millions d’années, le Cénozoïque se poursuit aujourd'hui. Connu comme « l'ère des mammifères » du fait de la rapide évolution de ces derniers vers de grandes tailles, c'est aussi une période de grandes diversifications parmi les oiseaux, les plantes à fleurs ou encore les « poissons à arêtes ».

Paléogène

Paléogène

Le Paléogène se situe après la disparition des dinosaures non-aviens, des ammonites et de nombreux autres groupes d’espèces. Dans les milieux qu’ils laissent vacants, les mammifères et les oiseaux connaissent une forte diversification, alors que les actinoptérygiens (ou « poissons à nageoires rayonnées ») deviennent abondants dans les océans et en eaux douces. Les plantes à fleurs, notamment les arbres feuillus, poursuivent leur développement et deviennent la flore la plus diversifiée.

Sur la frise : un palmier, un baluchitère (grand mammifère) et un actinoptérygien.

Néogène

Néogène

Au Néogène, le courant de Drake se met en place autour de l’Antarctique et la planète se refroidit progressivement pour s’approcher du climat actuel. Durant le Néogène, l’isthme de Panama se referme et relie les Amériques du Nord et du Sud, formant une séparation entre Atlantique et Pacifique. Sur la terre ferme, les prairies de graminées deviennent fréquentes et la faune s’adapte à de nouveaux écosystèmes proches de ceux que l’on connait aujourd’hui.

Sur la frise : une graminée, une antilope (ruminant) et un Livyathan (odontocène ou « cétacé à dents »).

Quaternaire

Quaternaire

Le Quaternaire est la période géologique actuelle, commençant il y a 2,58 millions d'années. Plusieurs épisodes de glaciation et/ou l’émergence du genre humain amènent à l’extinction de la majorité des espèces de grands mammifères, tels que les paresseux géants ou les mammouths. Plus récemment, en un temps bien plus court que lors des autres périodes géologiques, les activités humaines impactent tous les écosystèmes et provoquent une augmentation globale de la température.

Sur la frise : un fuchsia, un humain et une méduse.

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